Surtout, ne vous trompez pas. Le dataculteur n’est pas le nouvel engin destiné à récolter des dattes ! Il s’agit d’un robot à chenilles de 300 kg bourré de capteurs et de logiciels inspirés des algorithmes de la navigation aérienne. Doté d’une technique de géopositionnement de très haute précision, on attend de lui et de deux de ses congénères qu’ils parviennent à cultiver 50 hectares de maïs de manière autonome, depuis la mise en terre des semis, le désherbage et la récolte. Et ce, sans jamais se marcher sur les… chenilles !
Baptisé Céol par le groupe franco-belge Ausy et la jeune pousse française AgreenCulture qui l’ont créé dans le cadre du projet Challenge Centéol 2018, ce robot hybride (diesel-électrique) d’une autonomie de 24 heures est destiné à des tâches de haute précision au service de l’agroécologie.
Après l’analyse du sol exécutée par une autre firme, les robots, munis de deux dents de cultivateur, ont ameubli la terre aux endroits exacts où le maïs devait être semé. Puis, alors que deux d’entre eux déposent de l’engrais, l’autre sème au centimètre près en fonction de la nature du sol. Selon que le sol est plus pauvre ou plus riche, les petites bêtes « intelligentes » déposent plus ou moins de graines.
Un peu plus tard, ils ont appliqué une dose d’engrais supplémentaire. Viendront ensuite, trois phases de désherbage avant la récolte prévue l’automne prochain.
Grâce à cette façon de procéder, les concepteurs visent des gains à la fois en productivité, en intrants et énergétiques, en plus d’une réduction de l’utilisation de produits chimiques et des semences. Tout cela pourrait bien être une réponse aux défis économique et écologique de l’agriculture.
Source : Agreenculture