C’est bien beau la chaleur, l’eau fraîche, la belle moulée, le dépistage visuel et les détecteurs de bobos, mais a-t-on jamais pensé écouter ce que les poulets de chair nous gazouillent à propos de leur santé et de leur bien-être ? Des chercheurs anglais ont décidé de tendre l’oreille et d’ausculter les vocalises et autres pépiements des poussins afin de comprendre et de répondre de manière rationnelle à leurs besoins. Ils espèrent aussi pouvoir en apprendre sur la productivité des oiseaux au cours de leur vie.
Le projet coordonné par le Département de l’agriculture, des sciences vétérinaires et alimentaires de l’Université de Bristol vise plus particulièrement les poulets élevés dans des conditions d’élevage intensif. Grâce à l’utilisation de mesures automatisées, l’analyse des informations sonores pourrait permettre aux éleveurs de prendre des décisions éclairées permettant d’anticiper et d’éviter les impacts négatifs sur le bien-être et la santé que peuvent créer les systèmes d’élevage de volailles.
Le projet a pour objectif l’identification et la caractérisation des vocalisations par des poussins, à l’aide d’outils d’évaluation audio automatisés, au tout début de leur vie et dans des conditions agricoles normales. Le projet examinera également les liens possibles entre des sons individuels spécifiques et des comportements sociaux, ainsi que la caractérisation des changements possibles de vocalisation en termes de fréquence et de type de sons à mesure que les oiseaux se développent.
Dirigée par le Dr Andrew Butterworth, l’étude qui débutera en septembre voudra, en outre, déterminer s’il existe des liens entre les changements de cui-cui, la fréquence et le type de sons et les modifications des facteurs environnementaux internes. Une étude précédente dans le domaine avait pu démontrer que le poids d’un poulet pouvait être prédit par l’analyse de la fréquence des sons qu’il émet. Avouez que ces confidences intimes vous laissent sans voix.