À l’échelle mondiale, l’utilisation de l’eau a augmenté plus de deux fois plus vite
que la population au cours du dernier siècle. En plus d’être gaspillée et polluée, cette ressource est désormais mise en péril en raison du changement climatique.
Conscients du stress hydrique qui gagne plusieurs régions du monde, des chercheurs en génie biotechnologique mettent au point un blé transgénique qui, en plus de résister à la sécheresse, s’avère plus performant.
C’est en transférant un gène de tournesol bien particulier dans le génome de
plants de blé que les chercheurs du National Center for Biotechnology
Information (Maryland) sont parvenus à un résultat surprenant. Une de ces lignées de blé transgénique portant une version mutée
du gène HaHB4 du tournesol a permis de constater une augmentation de
production de l’ordre de 6 %. Les scientifiques ont réalisé que les nouveaux
plants comptaient 8 % de plus de grains par mètre carré. De plus, son efficacité
d’utilisation de l’eau s’est accrue de 9,4 %. Le stress hydrique aurait même
stimulé la production de la plante. Ce bénéfice serait de 16 % par rapport à une
plante qui n’est pas soumise à la sécheresse.
Comme le blé fournit 20 % des calories de l’alimentation humaine, des avancées comme celle-ci sont d’autant plus précieuses en matière de sécurité alimentaire que la population mondiale devrait atteindre 10 milliards de personnes et qu’il faudra doubler la production du blé d’ici 2050.
Source : NCBI