Si aucun cas de peste porcine africaine n’a encore été recensé au Canada, bien
d’autres micro-organismes pathogènes affectent les troupeaux. Jusqu’à récemment, la détection précoce des maladies porcines se faisait par la collecte de sang ou de tissus. En plus du stress pour les animaux, cela nécessitait des compétences techniques, du temps et des dépenses considérables. Aujourd’hui, le prélèvement de fluides buccaux obtenus grâce à de simples lanières de vadrouille en coton fait (presque) des miracles.
En dépit de toutes les précautions prises par les éleveurs, il est impossible
d’échapper complètement aux infections tels le syndrome reproducteur et
respiratoire, le circovirus, la pneumonie enzootique ou encore à la présence de
vers de l’estomac. Et comme l’utilisation d’antibiotiques est de plus en plus
limitée, des professeurs de la Michigan State University Extension font état de
cette technique d’échantillonnage facile à réaliser et qui peut être appliquée à un
porc en particulier ou pour la surveillance d’un troupeau sans affecter sa
performance.
En mastiquant pendant une vingtaine de minutes des cordes de coton
suspendues, les porcs les imprègnent d’un mélange de salive et d’anticorps et
autres protéines. Ces échantillons sont généralement expédiés à un laboratoire
de diagnostic vétérinaire pour des analyses qui déterminent la présence de la
bactérie et dont les résultats sont généralement disponibles en deux ou trois
jours.
Une prévention qui s’avère nettement moins onéreuse que le traitement
d’une maladie pas suffisamment rapidement détectée.
Source : Michigan State University