En 2017, plus de trente ONG de protection animale ont demandé aux entreprises de l’agroalimentaire européennes de s’engager pour le bien-être des poulets de chair en améliorant les standards d’élevage et d’abattage. Même Kentucky Fried Chicken a signé le Better Chicken Commitment. Si bien que la demande pour des poulets à croissance lente augmente à toute vitesse. D’ici 2026, les densités de stockage au sein de l’UE diminueront à 30 kg/m2. Les poulets auront des perchoirs et jouiront de plus de lumière naturelle.
En plus de montrer que des densités élevées (jusqu’à 42 kg/m2) causent notamment des problèmes de locomotion, des études suggèrent que les oiseaux qui atteignent 2 kg en à peine 5 à 6 semaines éprouveraient plus d’anomalies musculaires que ceux qui arriveraient à ce poids en 12 semaines. De nouvelles souches de poulets de chair à croissance lente sont donc introduites pour répondre à cette nouvelle demande. D’autant plus qu’une autre étude conclue que 67 % des consommateurs ont préféré la viande et les produits carnés préparés à partir de viande de poulet à griller à croissance lente.
Évidemment, si cette nouvelle tendance fait le bonheur de ceux et celles qui défendent les droits des animaux, les activistes environnementalistes, eux, vont déchanter.
Pour répondre à la même demande, il faudrait élever 1,5 milliard de poulets à croissance lente de plus, sans compter 4 milliards de litres d’eau et 7,6 millions d’acres pour les nourrir, ce qui produirait 28 milliards de tonnes de fumier supplémentaire. Hélas, tout ne fait que se transformer !
Source : Poultry World