« On n’engraisse pas les cochons à l’eau claire. » On connait le proverbe, mais que leur faut-il pour devenir de beaux gros verrats bien gras? De l’eau trouble? Ben non! De la farine de poisson ou de viande? À l’Université de l’Illinois, des protéines végétales ont été mises au banc d’essai. Résultat? Pas moins de 98,9 % du produit a été digéré avant même d’atteindre le côlon. Ce qui embête les bactéries intestinales pathogènes qui attendent justement là les protéines dont elles ont besoin pour se développer.
Baptisé JPC 56, le produit alimentaire développé par la firme néerlandaise Joosten Young Animal Nutrition est constitué de différents ingrédients protéiques végétaux tels que les protéines de soja, de gluten de blé, de pois et de pomme de terre. Sa haute digestibilité s’explique, entre autres, par le fait qu’ils sont très finement broyés à une taille de particules de 200 microns, soit à peine deux fois l’épaisseur d’un cheveu. Cette fine fragmentation permet aussi au tractus gastro-intestinal du porcelet de mieux digérer les éléments antinutritionnels comme, par exemple, la β-conglycinine du soja.
Comme seules les parties digestibles des acides aminés absorbés par les animaux peuvent être utilisées pour la synthèse des protéines, cet aliment réduit le coût du régime alimentaire et permet, dans certains cas, d’améliorer les performances des porcelets.
En combinaison avec la haute digestibilité des acides aminés, les autres composants naturels, la glutamine et les acides gras oméga-3 contenus dans le produit améliorent le taux de conversion alimentaire, la qualité du fumier, le taux de survie tout en réduisant le besoin de recourir aux antibiotiques et autres traitements sanitaires.