Année après année, la banquise s’amenuise. Les ouragans augmentent d’intensité. La désertification s’accroit. Les terres agricoles s’épuisent. Tout ça, en bonne partie en raison des énormes quantités de gaz carbonique résultant de l’activité humaine. Pour combattre l’effet de serre et l’accélération du changement climatique, les sols agricoles sont appelés en renfort. En augmentant de 0,4 % par an la captation de CO2 dans les 35 premiers cm du sol, on pourrait stopper son augmentation dans l’atmosphère.
Grâce à la photosynthèse, les plantes récupèrent chaque année 30 % de ce gaz carbonique. Lorsqu’elles meurent et se décomposent, les organismes vivants du sol les transforment en matière organique. Cette matière riche en carbone est essentielle à l’alimentation des hommes, car elle retient l’eau, l’azote, et le phosphore, indispensables à la croissance des plantes.
Pour y parvenir, les scientifiques impliqués dans L’initiative internationale « 4 pour 1000 » lancée par la France en décembre 2015 lors de la COP 21 soutiennent qu’il suffirait de ne plus laisser les sols à nu, de moins labourer les terres, de les engraisser avec du fumier et du compost, de restaurer les cultures, les pâturages, les forêts dégradés et de planter des arbres et des légumineuses qui fixent l’azote de l’atmosphère dans le sol. L’accumulation de carbone dans les sols se poursuivrait 20 à 30 ans après la mise en place des bonnes pratiques si celles-ci sont maintenues.
Pour restaurer ainsi les sols agricoles et assurer la sécurité alimentaire, il parait que cela ne coûterait que quelques dizaines de dollars par hectare. Qu’en dites-vous ? On se crache dans les mains ?