Ils avaient beau être haut les gratte-ciels de Montréal, la vague du coronavirus a pratiquement « inondé » 95% des étages. En dépit des appels des élus, les employés du 450 qui ont goûté au télétravail n’ont plus envie de rentrer au bercail.
Pendant ce temps-là, des scientifiques de l’Université de Floride estiment que les rendements de blé pourraient être exponentiellement plus élevés dans des fermes verticales. Se pourrait-il qu’un jour, les gestionnaires d’immeubles abandonnés du centre-ville y trouvent une bouée de sauvetage?
À en croire l’étude publiée dans Proceedings of the National Academy of Sciences, les futurs producteurs de blé pourraient délaisser leurs champs pour des installations intérieures remplies de lumière artificielle, de structures à plusieurs étages et d’un flux d’air automatisé. À l’aide d’un outil de simulation de culture, les chercheurs ont découvert qu’une ferme verticale de 10 étages, couvrant un hectare d’espace au sol et fonctionnant dans des conditions optimales, était capable de générer environ 600 fois plus de rendement que la quantité moyenne produite sur un hectare de terres agricoles. Lorsqu’ils ont intégré les conditions d’une ferme de 100 étages, le rendement produit était de 6 000 fois supérieur.
Ces dernières années, les fermes verticales intérieures ont surtout été utilisées pour cultiver des légumes tels que la laitue, le chou frisé, la roquette et autres verdurettes. Mais Senthold Asseng, l’auteur principal de l’étude et professeur de modélisation des systèmes de culture, affirme que l’agriculture verticale en intérieur dissuadera les agriculteurs de défricher les forêts pour l’agriculture. Il ajoute que les méthodes hydroponiques utilisent 90% moins d’eau et qu’on n’aura plus besoin de recourir aux herbicides ou aux pesticides liés aux problèmes environnementaux et de santé humaine.
Reste à voir comment on chantera L’hymne au printemps de Félix Leclerc : « Les blés sont entre les murs et la mezzanine est mouillée ».
Source: Modern Farmer