En France, un agriculteur que certains qualifieraient de «fainéant» fait pousser fruits et légumes sans une goutte d’eau. Pire, Pascal Poot fait exprès pour ne rien faire du tout sauf semer, puis récolter (il faut voir la vidéo).
Depuis 30 ans, il produit ses propres semences paysannes, les sélectionne et fait en sorte que ses plantes apprennent par elles-mêmes à résister aux maladies.
Si bien qu’aujourd’hui, il ne vend plus ses récoltes, mais en extrait les graines pour les vendre. Des chercheurs en agronomie ont d’ailleurs reconnu la qualité de son travail.
Cela fait plus de 10 000 ans que l’homme sélectionne les graines qu’il considérait comme les meilleures pour les ressemer. Malgré cela, la production de semences biologiques constitue une filière… en devenir.
Avec ses 18 000 producteurs cultivant tout près de 400 000 hectares de terre, la France est le premier pays producteur semencier européen, mais on constate que les multiplicateurs se disséminent sur d’autres continents.
Au Canada, un rapport publié en 2014 par l’Association pour le commerce des produits biologiques (COTA ) estime que le potentiel de marché pour la semence biologique pourrait s’accroître d’environ 60% si les producteurs de grains utilisaient exclusivement des semences biologiques.
Au Québec, en 2012, le marché des semences biologiques en grandes cultures était estimé à 2,8 M$. Seulement 10% de ce marché était véritablement comblé par des semences généalogiques certifiées biologiques.