Les préoccupations écologiques planétaires sonneront-elles le glas sur les harems des taureaux reproducteurs ? À en croire une étude menée en France par l’Institut de l’élevage, les adeptes de la saillie naturelle pourraient bientôt connaître le chômage chronique. Il appert qu’un élevage laitier qui s’en remet à la sélection génétique et à l’insémination peut réduire son empreinte environnementale de 7 à 11% en cinq ans, notamment en terme de réduction des gaz à effet de serre.
Ce n’est pas parce qu’un taureau se dépense sans compter pour honorer 25 vaches que le phénomène s’explique. Cette diminution de l’impact environnemental des élevages de pointe est plutôt liée au fait que les éleveurs qui choisissent de recourir à la sélection génomique ont besoin de moins d’animaux pour pouvoir produire la même quantité de lait ou le même nombre de bêtes pour obtenir davantage de lait. La même assertion s’applique pour la production de viande.
On a aussi tenu compte du fait qu’il est possible de féconder un grand nombre de femelles avec la semence d’un seul mâle. Ainsi, pour obtenir 3 500 000 doses de semences dans un programme génomique, il faut trois fois moins de mâles actifs (180 contre 600) et près de deux fois moins de temps (3,5 ans contre six ans) que dans un programme de sélection classique.
Outre l’impact des différentes formes d’insémination sur l’empreinte carbonique, l’étude commandée par Allice, une union de coopératives d’élevage qui fédère toutes les entreprises françaises de sélection et de reproduction animales, a tenu compte de l’accumulation de débris organiques dans les sols et les eaux qui provoque leur pollution par désoxygénation, ainsi que de la raréfaction des ressources (énergie, eau, surfaces, etc.) et de l’acidification de l’atmosphère.
Source: COOP de France