Qui ne connait pas Déshabillez-moi, la chanson culte qui a collé à la peau de Juliette Greco ? Il aurait été drôle qu’elle inspire l’innovateur horticole néerlandais qui a développé le premier robot de coupe de feuilles entièrement automatisé pour les cultures de tomates. Hélas, Juliette ajoutait « mais pas tout de suite, pas trop vite. » Et ça, le Kompano ne pouvait s’en accommoder puisqu’il effeuille les plants de tomates en serre à la vitesse de 0,8 ha par semaine. Tant pis pour lui.
Développé pour les systèmes de serres de tomates en culture à fil haut, le robot de la firme Priva peut travailler sans problème aux côtés de ses collègues humains. Cheminant sur des rails tubulaires, il n’utilise ni ne nécessite un système de géolocalisation et de navigation par satellite ou une technologie LiDAR. Il se déplace de manière autonome d’une allée à l’autre et se sert de capteurs pour localiser exactement les rails du prochain rang. Équipé d’une caméra stéréo qui prend une photo de chaque plante avec une précision de profondeur de 1 mm, le Kompano l’analyse et la classe pour déterminer où se trouve le pétiole le plus bas du plant de tomate. Il procède à une coupe toutes les sept secondes, puis la main robotisée s’abaisse et tourne de façon à ce que la feuille tombe au sol (voir la vidéo).
La seule chose que doit faire le serriste, c’est d’indiquer au robot s’il devra commencer à couper les feuilles vers la gauche ou vers la droite et régler la largeur de bande à l’intérieur de laquelle les feuilles doivent être éliminées. À l’intervalle de son choix, les couteaux à rouleaux sont automatiquement désinfectés par une lampe UV-C située dans la tête du robot. Il y a des choses plus éreintantes, non ?
Source : Future Farming