Depuis quelques décennies déjà, le plastique est de plus en plus utilisé en agriculture. Au Québec, à lui seul, le paillis destiné aux cultures maraîchères représente quelque 900 tonnes de pellicules de polyéthylène basse densité. Or, après utilisation, ces pellicules sont généralement enfouies ou brûlées. Pour éviter cette pollution, un centre de recherche français a mis au point un appareil en mesure de récupérer ce paillis directement dans les champs. Il s’agit d’un pas de plus vers le développement durable.
S’ils augmentent la vitesse de croissance des plantes et permettent l’exploitation des cultures au-delà des zones géographiques habituelles, ces plastiques présentent un problème qui nuit à leur récupération : leur niveau de souillure après utilisation. Pour être acceptés par les usines de transformation, ces plastiques qui sont partiellement couverts de terre doivent être exempts de contamination par le sable, la pierre, les graisses, les végétaux, d’autres types de plastiques ou ne pas avoir été trop dégradés par les rayons ultraviolets.
Après trois années de recherches, d’analyses et d’expérimentations, la machine baptisée RAFU par Invenio, le Centre de recherche et d’expérimentation de la filière Fruits et Légumes d’Aquitaine, semble très prometteuse.
Grâce au traitement de raclage, de soufflerie et de rembobinage uniforme qu’elle fait subir aux paillis agricoles en plein champ, RAFU diminue de beaucoup les taux de souillures et permet d’optimiser la valorisation des films régénérés en granules. Les récents essais sur des parcelles de carotte ont permis de diminuer par quatre le taux de saleté.
Dès cet été, les nouvelles machines seront mises à la disposition de producteurs de carottes de la région des Landes, mais on entend adapter l’appareil pour toutes les cultures utilisant les pellicules de paillage.
À défaut d’être cuites, les carottes seront cueillies plus écologiquement !