Haut les mains, bas les pattes !

17 mai 2016 | Machinerie, Technologies

Il y a 15 ans, les grands constructeurs de machinerie agricole prédisaient que les fermiers pourraient un jour posséder des tracteurs sans conducteur pour labourer leurs champs. À l’époque, GPS, caméras vidéo, capteurs «intelligents» branchés sur des ordinateurs embarqués en cabine constituaient presque un arsenal de science-fiction. Aujourd’hui, ces équipements hi-tech s’apprêtent à fouler le plancher des vaches jusque dans les lointaines plaines de la république russe du Tatarstan. On n’arrête pas le progrès !

Pour y arriver, il aura tout de même fallu franchir bien des obstacles, au propre comme au figuré. En 2002, par exemple, un tracteur équipé d’un système de guidage satellite ne savait pas contourner une vache qui broutait devant lui. Plus gros écueil encore, le prix. Il en coûtait aussi cher d’installer ce système de guidage que de s’acheter un tracteur flambant neuf. C’est sans parler qu’il fallait convaincre les fermiers qu’un tel mastodonte sans pilote ne puisse pas prenne le mors aux dents comme ce tracteur sans chauffeur qui s’est amusé à faire un derby de démolition dans le stationnement d’un Walmart (visionner la vidéo.)

Aujourd’hui, ces systèmes sont fiables et leurs prix sont beaucoup plus abordables. Ainsi, par exemple, les machines agricoles intelligentes que le holding français Agropolis International  s’apprête à implanter au Tatarstan ne devraient coûter que 15-20% plus cher que les tracteurs traditionnels.

L’avantage d’un système de positionnement et de navigation GPS n’est pas tant de faire l’économie d’un pilote que de lui rendre la vie plus facile et d’accroître le rendement de son travail. Chez John Deere, des études ont montré que les utilisateurs de matériel agricole traditionnel entraînent des chevauchement de 1,2 m, tandis qu’un système de guidage les limite à entre 2,5 et 20 cm selon la précision que l’on veut atteindre. Non seulement la conduite manuelle entraîne de  5 à 10% de chevauchements par jour, mais en plus, elle force le conducteur à être beaucoup plus concentré et à aller plus lentement.

Pour ne rien gâcher, tout indique que les fabricants de machines agricoles développeront des systèmes qui pourront s’adapter et communiquer à toute la machinerie, qu’importe la marque.

Pierre

Pierre

Journaliste principal

Père fondateur d’Élevage et Cultures, Pierre a donné à la revue sa touche d’humour qui nous plaît tant. Vous pouvez retrouver tous ses articles traitant des actualités technologiques et scientifiques agricoles dans la Rubrique de Pierre.

Vous aimeriez aussi..
La guerre aux semelles de bottes

La guerre aux semelles de bottes

Il ne faut pas toujours croire ce qu’on nous raconte. Ce n’est pas vrai que les consommateurs qui ne jurent que par des pièces de viande très tendres portent tous un dentier. Par contre, ceux qui paient pour la tendreté d’un rôti et qui retrouvent de la semelle de...

Le blues des mauvaises herbes

Le blues des mauvaises herbes

Dans les meilleures conditions, l’œil humain peut différencier un demi-million de couleurs. C’est absolument époustouflant. Mais à l’ère de la robotique, un système informatique parvient, lui, à en identifier 30 fois plus. À quoi donc peut bien servir une telle...

Le concombre intelligent

Le concombre intelligent

Mine de rien, la culture en serre s’avère hypercomplexe. Même quand il s’agit de simples concombres. Il faut savoir doser éclairage, température, humidité, eau, nutriments, ventilation, ombrage, en plus de lutter contre les ravageurs. Comme peu de producteurs sont...

Dernières publications

Loading
Visiter notre boutique
Suivez-nous

Facebook

Twitter

Instagram

Linkedin

Youtube

Contactez-nous
Kit média

Consultez notre Kit Média pour retrouver toutes les informations relatives à notre audience et nos offres de placement publicitaire.

PUBLICITÉ
Prochain événement
Soutenez le projet Élevage et Cultures en faisant un don

Si t'es dans l'champ, abonne-toi à notre infolettre!

Vous êtes bien inscrit(e)!

Pin It on Pinterest

Share This