Un rapport de l’Organisation de coopération et de développement économiques nous apprend qu’au sein des 34 pays membres de l’OCDE, 17% des infections bactériennes étaient résistantes aux antibiotiques. Pour éviter l’hécatombe, il faudrait limiter la surconsommation des antibiotiques. En parvenant à produire une portée de porcelets génétiquement résistants au virus de la gastro-entérite transmissible (TGEv), des chercheurs américains pourraient contribuer à cette diminution de prise d’antibiotiques.
La gastro-entérite transmissible (TGE) est une maladie infectieuse causée par un coronavirus porcin qui peut tuer 100% des porcelets âgés de moins de deux semaines. Elle se caractérise par des vomissements, une diarrhée sévère et un taux de mortalité élevé.
S’appuyant sur une étude antérieure qui avait identifié une enzyme permettant au virus de se disséminer chez les porcs, l’équipe, composée de chercheurs de l’Université du Missouri (MU), de l’Université d’État du Kansas et de la société d’élevage Genus, s’est appliquée à modifier l’expression d’un gène de sorte qu’il ne produise plus cette enzyme qui permet la propagation du virus mortel. Même exposés au virus, sept porcelets porteurs de ce gène modifié n’ont pas été infectés.
Non seulement cette modification génétique permettrait-elle d’améliorer le bien-être animal, mais elle soulagerait les éleveurs de pertes financières importantes.
Source: University of Missouri