Les dentistes ne l’aiment pas, mais il les enrichit ! Les diabétologues ne le recommandent pas, mais leur clientèle augmente sans cesse. De quoi s’agit-il ? Du sucre ! Mais il n’est pas dit que les producteurs de porcs, eux, n’en raffoleront pas bientôt. Pourquoi donc ?
Un consortium international de chercheurs s’efforce de trouver des façons d’allonger la viabilité du sperme de porc en utilisant des sucres naturels. Le sucre d’orge fera-t-il bientôt son entrée dans les laboratoires d’insémination artificielle ?
Ces scientifiques canadiens, états-uniens, brésiliens, indiens et russes font des pieds et des mains pour que les spermatozoïdes des porcs et des bovins puissent survivre plus que deux jours dans l’oviducte, ce tube qui relie l’utérus aux ovaires. S’ils y parviennent, cela pourrait permettre d’augmenter la fécondation chez ces animaux pour lesquels il n’y a pas de synchronisation des dépôts de sperme et de l’ovulation.
L’équipe avait déjà identifié deux types de polysaccharides naturels dans l’oviducte et auxquels les spermatozoïdes se lient. Dans leur nouvelle étude, les chercheurs se sont aperçus qu’après 24 heures, la viabilité des spermatozoïdes qui s’accrochaient à ces deux types de sucre s’allongeait respectivement de 46 % et 41 % par rapport aux spermatozoïdes qui nageaient librement. Le tout, sans affecter la motilité ni les propriétés de la semence.
On envisage d’utiliser ces deux types de sucre pour effectuer des tests de fertilité des spermatozoïdes ou encore d’en ajouter à l’oviducte pendant l’insémination artificielle pour en augmenter le succès.
Source : Pig Progress