
Alors que le Canada se positionne comme un leader à la COP15, il est accusé d’être le 3e plus mauvais élève mondial pour la perte de forêts primaires et intactes, ces réserves capitales de la biodiversité sur Terre. Si elle ne peut intervenir sur les politiques étatiques, une jeune pousse française propose une méthode de reforestation des écosystèmes dégradés à l’aide de drones. Sa solution combine microbiologie, encapsulation de semences et technologie de vision par ordinateur. Le tout, centré sur la biodiversité.
Fondée en 2021, Morfo commence par une collecte de données par drone et imagerie satellite. Forte de ces informations, elle analyse la biodiversité, établit un plan des zones à reforester et sélectionne les essences qu’elle a étudiées et testées en laboratoire. Une fois ces essences collectées par des communautés locales, les drones entrent de nouveau en action pour disperser les semences dans des capsules qui abritent tous les éléments biologiques et nutritifs nécessaires. En une journée, un drone peut traiter jusqu’à 50 hectares et planter 50 000 arbres sur des terrains escarpés et difficiles d’accès.
Morfo ajoute surveiller l’évolution des plantations par des analyses de la biomasse, de la biodiversité et des stocks de carbones (visionner la vidéo). Encore une fois, cela est rendu possible grâce à la collecte d’images par drones. La start-up assure déjà piloté avec succès plusieurs projets en Amérique Latine et en Afrique Équatoriale. Elle vise en premier lieu les acteurs de la compensation carbone, les acteurs miniers, les institutions publiques et les États et se fixe comme objectifs de capter 20 millions de tonnes équivalent CO2 (TEQCO2) et planter 1,2 milliards d’arbres sur 1 million d’hectares d’ici 2030. On verra si elle tient mieux ses promesses que les états!
Source : L’Usine digitale