Messieurs, s’il vous plaît, qu’allez-vous imaginer là ? Dans le monde avicole, les poulets au poitrail à texture extraferme ne font pas rêver. Au contraire, la poitrine ligneuse est un défaut qui n’est pas apprécié des consommateurs. Aux États-Unis seulement, cela représente une perte de rendement de 200 millions de dollars par an. Heureusement, une équipe de scientifiques est en train de tester des caméras haute technologie qui seraient en mesure de détecter cette anomalie sans, bien sûr, devoir palper la chair.
Grâce à l’imagerie hyperspectrale, les chercheurs de la station d’expérimentation agricole de l’Arkansas ont bon espoir de déceler ces dommages aux fibres musculaires. Environ 20 % de la viande de poitrine de poulet présenterait ce type de problème occasionné par une moins bonne capacité de rétention d’eau et une carence en protéines qui crée une augmentation des dépôts de collagène.
Cette technique de détection non invasive combine un capteur proche infrarouge avec une caméra couleur haute définition en mesure de recueillir des informations physiques et chimiques en quelques secondes à peine. Pour y parvenir, l’équipe procède à la collecte à la fois les données spectrales et les intensités qui ont été réfléchies. Le tout est soumis à un analyseur de texture qui permet d’interpréter directement les propriétés de texture de la chair. Jusqu’à présent, la caméra hyperspectrale a été capable d’identifier cette viande avec une précision d’environ 84 %. À quand un appareil du genre pour la langue de bois des politiciens ?
Source : The Poultry Site