Les chiens ne font pas des chats. Tout le monde sait ça. Ce qui est plus surprenant, c’est d’apprendre que le lait de vache peut servir à améliorer la santé et la croissance des porcelets. N’en déplaise à maman truie, un composant lipidique du lait des herbivores contient des protéines et des glucides qui contribuent au renforcement de la réponse immunitaire, au développement intestinal et à une meilleure protection contre l’invasion d’agents pathogènes. C’est bien pour dire qu’on n’engraisse pas les cochons à l’eau claire.
Grâce à la membrane qui entoure ce noyau lipidique des globules de graisse laitière (MFGM), les molécules de ce composant parviennent intacts jusqu’au gros intestin où elles participent à une bonne préparation du système digestif et immunitaire lors du sevrage. Des études sur les modèles de porcelets ont montré que le MFGM prévient les problèmes digestifs et les infections respiratoires. On constate, entre autres, une diminution notable de diarrhées et un besoin moins grand d’antibiotiques post-sevrage et d’oxyde de zinc.
En raison de l’augmentation du nombre de porcs par portée au fil des dernières décennies, les producteurs recherchent des substituts du lait qui permettent de compléter l’apport nutritionnel des porcelets pour protéger leur santé et les préparer au sevrage. D’après des études menées en Belgique, ces produits auraient permis aux cochonnets d’avoir un meilleur taux de conversion alimentaire. En bout de course, ils pourraient soit gagner 4 kg de plus à l’abattage, soit être envoyés à l’abattoir quatre à huit jours plus tôt.
Source : Pig Progress