C’est bien au-delà de la Transylvanie et de la chaîne de montagnes des Carpates que des druides ont concocté la formule leur permettant d’obtenir une substance fine gorgée de protéines. On doit à des chercheurs de l’Université de Copenhague (Danemark) d’être parvenus à transformer du sang de porc en une poudre protéique blanche et sans goût qui pourrait bien devenir une nouvelle source d’aliments durables. Ils ont eu l’idée saugrenue d’utiliser une enzyme présente dans le fruit de la papaye pour réussir ce tour de force.
En raison des pénuries alimentaires annoncées, du nombre croissant de personnes qui souhaitent recourir à une alimentation alternative pour satisfaire leurs besoins en protéines tout en diminuant les émissions de gaz à effet de serre, une question s’est posée. Les 60 000 tonnes de sang de porc des abattoirs danois devraient-elles continuer d’être écoulées sur le marché international de l’alimentation animale ou être incorporées comme source de protéines pour la consommation humaine ? Le sang disponible pourrait être converti en 5 000 tonnes de poudre composée à 90 % de protéines, ce qui en fait une valeur nutritive plus élevée que toute autre plante ou protéine à base de produits laitiers.
Ce produit extrait du sang peut aussi bien être intégré aux jus, crèmes glacées, barres de chocolat, boissons laitières, boulettes de viande, etc. Il peut également être utilisé dans les hôpitaux et pour les soins aux personnes âgées qui peuvent avoir du mal à obtenir suffisamment de protéines dans leur alimentation. Par ailleurs, la méthode permet de séparer le fer du sang, qui peut servir pour des compléments alimentaires ou comme colorant alimentaire naturel. Ne reste plus qu’à convaincre les consommateurs.
Source : The Pig Site