Chaque année, les habitants de la planète se soulagent de 800 millions de tonnes de matières fécales, soit l’équivalent en poids de 140 pyramides de Gizeh. Mais ils sont détrônés par les déjections des animaux d’élevage qui pourraient facilement remplir à ras bord trois fois la capacité de retenue du barrage de la Nemiscau-1, en Jamésie. Une société installée au Portugal a développé une technologie pour transformer les déchets organiques de l’industrie agroalimentaire en biofertilisants. En moins de 24 heures, s’il vous plaît !
La technologie du Freetilizer est basée sur un processus d’hydrolyse qui applique des enzymes dans un réacteur à agitation au pH et à la température contrôlés. Il digère les sous-produits pour les convertir en engrais organiques solides et liquides. La procédure se termine par une étape de séchage sous vide qui permet l’évaporation de l’eau à des températures plus basses, ce qui garantit la préservation de la qualité des nutriments et aboutit à la formation d’un produit stabilisé.
L’une des applications les plus prometteuses est la création de valeur pour le lisier/fumier de porc. Les avantages par rapport à un processus de compostage traditionnel sont importants. En plus d’éviter l’apparition d’odeurs, cette technologie ne libère pratiquement pas de dioxyde de carbone (CO2) et de méthane dans l’atmosphère. Le séchage sous vide ne requiert que 200KW par tonne. L’eau de traitement est évaporée puis condensée, stockée et réutilisée dans l’opération suivante. Finis aussi les coûts de gestion des déchets. Et pas désagréable du tout, les sous‐produits organiques sont convertis en une nouvelle source de revenus. Mais ça, tout le monde sait que vous n’en avez pas besoin.