Si un soldat arrive au centre de recrutement avec un caillou dans la botte, c’est facile d’identifier son problème et de le régler. Mais si la moitié du régiment se pointe en boitant, bonne chance pour la campagne de Russie ! Même combat dans les poulaillers. On a beau savoir qu’entre 14,1 % à 57 % des poulets de chair sont sujets à la boiterie, allez donc repérer ces paires de pattes dans ce nuage de plumes remuantes. Cela demande l’utilisation de techniques d’ingénierie particulières pour détecter les traîne-la-jambe.
Pour maintenir un contact avec les animaux individuellement, des chercheurs ont mis au point des méthodes automatisées et continues de détection basées sur les changements de comportement à l’aide de capteurs, de données et d’analyse d’images. Ce système s’appuie sur l’étude des mouvements indépendamment des causes qui les produisent. Il calcule différents aspects de la marche, tels que la longueur de la foulée, la position et la durée du balancement et permet de collecter un grand volume d’information en peu de temps, ce qui peut être utilisé pour améliorer la précision de la prédiction de la boiterie des poulets. Et il ne s’agit pas d’un caprice quand on sait que ce problème coûte à l’industrie avicole américaine environ 150 millions de dollars US par an.
Depuis quelques années, un algorithme et un logiciel ont été développés pour analyser les vidéos et attribuer une échelle de notation selon la capacité de déplacement des poulets de chair. En la mesurant dans des conditions d’élevage commercial, on peut détecter la boiterie et trouver une façon d’y remédier.
Source : Poultry World