Ce n’est pas courant (c’est le cas de le dire !) de récolter de l’électricité en même temps que des fraises et des framboises. Pourtant, dans la petite ville de Conthey, en Suisse, une entreprise a eu l’idée de combiner la production d’électricité photovoltaïque dynamique et de fruits sur la même parcelle. Grâce à son projet pilote installé sur un lopin de la taille d’un terrain de volley-ball, le dispositif permet de produire plus d’énergie que celle consommée pour faire pousser les plantes en plus de les protéger d’un excès de chaleur.
Pris en charge par un algorithme qui détermine à chaque moment de l’année quelle est la quantité de lumière qui est nécessaire pour les plantes, ces panneaux nouvelle génération de la firme Insolight offrent une captation constante de l’énergie solaire, avec une capacité de rendement qui serait 30 % supérieure aux capteurs déjà disponibles sur le marché. Ces derniers, en forme de nid d’abeilles, permettraient aux cellules de capter la lumière et la concentrer au fur et à mesure que le soleil se déplace.
Si les fruits requièrent du soleil et de la chaleur, les modules photovoltaïques peuvent laisser passer jusqu’à 75 % de la lumière. En revanche, s’ils ont besoin d’ombre, le système Insolagrin ne laisse filtrer que 15 % de la lumière du jour, les 75 % restants étant regroupés et dirigés vers les cellules photovoltaïques. Le dispositif sert également de protection contre les intempéries. L’installation de la centrale solaire s’amortirait sur moins de 15 ans alors que la production d’électricité, elle, peut s’étendre sur 25 ans. L’ensemble remplacerait l’usage des serres tunnels en plastique (voir le reportage à 13 min 31 secondes).