Les gaz à effet de serre sont de plus en plus traqués. Grâce à ses satellites à haute résolution, une société montréalaise de données environnementales a pu détecter et mesurer que les vaches d’un parc d’engraissement de Californie avaient libéré jusqu’à 668 kilos de méthane par heure, le 2 février dernier. Cela a peut-être donné des idées au gouvernement néozélandais. D’ici 2025, toutes les fermes du pays devront suivre et gérer les émissions des vaches laitières et payer une taxe sur leurs rots et pets polluants.
Avec les 6,3 millions de vaches, les 3,8 millions de bovins de boucherie, les 800 000 cerfs et les 26,8 millions de moutons, le ministre des Finances pourra possiblement se payer la traite tout en réduisant les gaz responsables en partie du réchauffement planétaire. En Nouvelle-Zélande, l’agriculture est responsable de plus de la moitié de la production de méthane et chez les vaches, plus de 90 % de ce gaz provient des rots.
Cette taxe serait la première du genre dans le monde. Les éleveurs pourraient gagner des crédits pour la plantation de cultures qui séquestrent le carbone, y compris les arbres. Cette mesure fiscale permettra-t-elle au pays d’atteindre son objectif d’être net zéro d’ici 2050? Cela reste à voir, mais des militants écologistes ont plutôt appelé à une réduction drastique du nombre de bovins. Les îles du bout du monde donneront-elles lieu à une boucherie? Cette fois, c’est PETA, l’association de défense des droits des animaux qui risque de monter aux barricades.