Pour combattre le réchauffement climatique, toutes les industries se doivent de faire leur part pour limiter leurs émissions de gaz à effet de serre. Les vaches laitières produisant naturellement du méthane, des chercheurs se sont penchés sur l’effet d’un supplément alimentaire expérimental appelé le 3-nitrooxypropanol (3-NOP). Hautement soluble et rapidement métabolisé dans le rumen, ce composé organique s’accole à l’enzyme responsable de la formation de méthane pour en réduire la formation. On respire déjà mieux!
En plus d’observer l’effet du 3-NOP sur les émissions de méthane intestinal, le groupe de scientifiques internationaux a également vérifié l’impact du produit sur la production et la composition du lait chez les vaches laitières holsteins. Dans le cadre de cette étude, 48 vaches ont été réparties aléatoirement dans deux groupes de traitement. Par rapport au groupe témoin, les vaches à qui on a ajouté 60 mg de 3-NOP / kg de matière sèche ont émis sensiblement moins de méthane. Ainsi, leur niveau quotidien a diminué de 26%, tandis que le rendement et l’intensité de leurs émissions ont chuté de 27 et 29%, respectivement. À une dose de 150 mg / kg, la baisse d’émission de méthane était de 36%.
Par ailleurs, la supplémentation en 3-NOP à 60 mg / kg de matière sèche n’a pas affecté le rendement laitier et la teneur en lactose. En revanche, les rendements laitiers corrigés en énergie, les vraies protéines du lait et les solides du lait ont été augmentés. Qui s’en plaindra?