Si seulement les vers ne servaient qu’à engraisser les terres ou permettre aux pêcheurs d’attraper des poissons longs comme ça, on serait au paradis. Si encore, en ces temps de confinement, il n’existait que le ver solitaire ou le ver d’oreille pour nous embêter, on pourrait toujours faire avec.
Hélas, il s’en trouve bien d’autres pour empoisonner l’existence des agriculteurs. Une toute récente étude britannique révèle qu’une multitude de larves creusent des trous béants dans les finances des éleveurs.
Cette étude réalisée par les universités Queens de Belfast, de Liverpool et du Moredun Research Institute d’ Édimbourg met en évidence l’impact incroyablement élevé des vers sur le bétail. À eux seuls, les vers ronds, la douve du foie et les vers du poumon entraînent, chaque année, des pertes de production et de traitement de près de 460 millions de dollars canadiens pour les éleveurs britanniques.
Les chercheurs se sont également penchés sur le fardeau économique des principales infections parasitaires sur le bétail. Ils ont mis au jour des différences significatives dans les coûts estimés selon le type de bétail. Ainsi, au Royaume-Uni, les bovins laitiers représentaient 55 % du total des pertes. Chez les bovins de boucherie et les troupeaux ovins, elles s’élevaient respectivement à 29 % à 16 %. Les vers peuvent réduire la consommation alimentaire, les taux de croissance, le poids et la composition des carcasses, la fertilité et le rendement laitier. Pour ne rien arranger, les populations de vers résistants aux médicaments anthelminthiques augmentent.
D’où l’importance de recourir à de meilleurs programmes de gestion et à une plus grande utilisation de tests de dépistage des parasites pour réduire l’utilisation excessive de vermifuges.
Source: Farmers Guide