Il y a 30 millions d’années, le tournesol a gagné le jackpot en voyant son capital génétique doubler, laissant loin derrière la laitue et l’artichaut qui sont pourtant de la même famille. Après avoir décrypté les 52 000 composantes génétiques de la plante à grosse tête, dont celles qui induisent la date de floraison de l’espèce, les chercheurs de l’INRA comptent pouvoir accélérer le processus d’amélioration variétale. Un atout majeur pour adapter la culture au changement climatique et lutter contre les maladies.
Après avoir comparé l’ADN de quatre-vingts variétés de tournesol sélectionnées pour leurs caractères de production d’huile ou de production de graines pour la consommation humaine, les scientifiques seront en mesure de concevoir les variétés cultivées du futur. Ils se pencheront, entre autres, sur leur résistance aux maladies et leur rendement en huile, tout en tenant compte de leur adaptabilité face aux dérèglements climatiques qui se font déjà sentir.
En sélectionnant les gènes des variétés capables de résister aux parasites ou de pousser malgré les périodes de grande sécheresse, les chercheurs pourront transférer ces aptitudes aux nouvelles variétés. Le tournesol est un sujet d’autant plus prometteur qu’il nécessite très peu d’intrants et qu’il a besoin de peu d’eau.
Pour ne rien gâcher, ce décryptage du génome de référence permettra désormais de rendre plus précise et au moins trois fois plus rapide l’identification des gènes qui ont un potentiel agronomique particulièrement prometteur.
Source : INRA