Bientôt, on ne pourra même plus utiliser l’expression « Prendre le taureau par les cornes » ou dire de quelqu’un qu’il a une tête de cochon sans se faire accuser de manquer de respect pour les animaux. Conscients de l’ampleur que prend le débat sur le bien-être animal, des spécialistes de l’Université de Pennsylvanie (UPenn) cherchent des moyens pour mesurer le niveau de bien-être des porcs dans les élevages. La piste génétique semble être une avenue prometteuse.
Au cours des dernières années, on a tenté de calculer les niveaux de cortisol, une hormone du stress dans le sang. Or, cette démarche ne s’est pas avérée suffisamment précise pour obtenir des résultats probants. Aussi, l’équipe du professeur Thomas D. Parsons, spécialiste en médecine de la production porcine, a-t-elle décidé de concentrer ses efforts sur les télomères, ces acides aminés qui se trouvent aux extrémités de chaque chromosome. Pourquoi les télomères ? Parce que ces petites structures ont tendance à devenir plus courtes au fur et à mesure que les humains et les animaux vieillissent et que le stress accélère ce raccourcissement. On espère qu’en mesurant en permanence la longueur des télomères au cours de la vie d’un porc, il sera possible de savoir quelles circonstances génèrent le moins de stress chez les porcs et leur aménager de meilleures logements collectifs en liberté.
Une idée en l’air ? Tut ! Tut ! Tut ! On sait déjà que chez les oiseaux, il existe une relation claire entre la longueur des télomères et les niveaux de stress. Il ne serait pas étonnant que les résultats de cette étude permettent de faire un pas de plus vers un plus grand bien-être animal.
Source : Pig Progress