En ce moment, vos hamburgers font l’objet d’un grand débat. Des sommités s’affrontent sur la valeur protéinique des galettes selon qu’elles sont d’origine animale ou faites à base de plantes. Pendant qu’elles comparent laquelle des deux permet de mieux assimiler les acides aminés indispensables, une société de biotechnologie d’Édimbourg (Écosse) s’invite dans la course. Elle propose une nouvelle façon de fabriquer de la viande durable en laboratoire. Elle brandit déjà son prototype de pépite de poulet.
La firme Roslin Technologies utilise des lignées de cellules souches qui peuvent être transformées en n’importe quel type de cellule animale, y compris musculaires et adipeuses pour la production de viande cultivée. L’idée derrière l’éprouvette est d’améliorer et d’élargir la gamme de protéines pour satisfaire les besoins de plus en plus criants de la population mondiale. Le tout, en réduisant considérablement l’impact environnemental qu’induit l’élevage habituel tant sur le changement climatique que sur l’usage des terres.
Selon l’entreprise, la viande cultivée a le potentiel de révolutionner l’industrie alimentaire puisqu’elle offrira un moyen durable de confectionner une chair qui a le goût et la texture de son homologue traditionnelle. Comme les cellules utilisées se renouvellent en continu et n’ont pas besoin de se développer dans un milieu de croissance dérivé d’animaux, Roslin Technologies n’aura pas à répéter des prélèvements sur les bêtes.
Il reste maintenant à s’attaquer à la production de ces cellules à grande échelle, ce qui représentera encore un défi à surmonter. Mais quand on sait que le marché de la viande cultivée pourrait atteindre jusqu’à 100 milliards de dollars américains d’ici 2030…
Source : Poultry World