Rhume de coco

14 août 2017 | Affaires, Alimentation, Avicole

Chez nos voisins du Sud, après l’épisode de grippe aviaire de 2015 qui a fait grimper le prix des œufs, les grands consommateurs industriels en avaient réduit l’utilisation en reformulant leurs recettes. Au cours de la dernière année et demie, les prix ont chuté, mais la quantité d’oeufs dans les recettes n’a pas augmenté. Dans le milieu, on apprécie peu le jeu du yo-yo. On  estime qu’il est trop coûteux de modifier les étiquettes des emballages et l’on craint une nouvelle pénurie d’œufs.

Cette crainte est aussi alimentée par d’autres cas de grippe aviaire en Europe en début d’année. Il en résulte une surabondance d’œufs qui exerce une pression à la baisse sur les prix. Le prix de gros d’une douzaine d’œufs de calibre Gros était récemment de 0,98$ US, soit une baisse de 62% comparativement à il y a deux ans.

Dolph Baker, le président et chef de la direction de Cal-Maine Foods inc., le plus grand producteur d’œufs des États-Unis, affirmait lors de la publication de ses résultats trimestriels de juillet «qu’il n’entrevoit pas d’amélioration des prix tant qu’il n’y aura pas d’ajustement de l’offre et la demande». Il ajoutait aussi que dans ce contexte, l’entreprise doit avoir l’œil sur ses opérations, contrôler ses coûts et poursuivre ses projets d’amélioration de sa production.

L’autre facteur expliquant la baisse des prix est la faible reprise des exportations. Selon l’USDA, les États-Unis ont exporté 170 millions de douzaines d’œufs en 2016 soit 55% moins que les 375 millions de douzains exportés 2014.

L’épisode de grippe aviaire de 2015 avait entraîné l’élimination de 34 millions de poules pondeuses, soit un peu plus de 10% du cheptel de l’époque. La remontée des prix qui a suivi cet épisode a poussé les producteurs à reconstituer leur cheptel, et ce à un niveau record de 319 millions de poules pondeuses en décembre 2016. Depuis, il a diminué, mais demeure historiquement élevé.

Malgré les difficultés du marché actuel, les acteurs comme Cal-Maine qui poursuivent leur programme d’amélioration de la productivité et consolident l’industrie bénéficieront de l’éventuelle reprise. Voilà un modèle que les producteurs canadiens peuvent adapter à leur contexte.

Pierre

Pierre

Journaliste principal

Père fondateur d’Élevage et Cultures, Pierre a donné à la revue sa touche d’humour qui nous plaît tant. Vous pouvez retrouver tous ses articles traitant des actualités technologiques et scientifiques agricoles dans la Rubrique de Pierre.

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