Si les Cineplex Odeon, Famous Players et autres ont contribué à populariser le Flavacol, ce sel à saveur artificielle de beurre, ils n’ont pas inventé le maïs soufflé. En 3600 av. J.-C., au Nouveau-Mexique, on grignotait déjà du maïs soufflé. Aujourd’hui, le Canada en produit 800 millions de litres, mais est-il toujours cultivé de façon écologique ? En France, pour contrer l’érosion, des producteurs de popcorn ont remplacé le labour par le semi direct sous couvert. Ils parviennent ainsi à capter chaque année jusqu’à 5 tonnes de CO2 par hectare.
Depuis 1994, l’entreprise Nataïs, située entre Toulouse et Bordeaux, explore des systèmes de production économes en intrants et résilients pour la préservation des écosystèmes. Pas moins de 220 agriculteurs répartis dans un rayon de 200 kilomètres de la société, produisent 42 000 tonnes de maïs pop-corn haut de gamme et respectueux de l’environnement. D’ici 2025, l’entreprise prévoit que 75 % des surfaces seront cultivées selon les principes de l’agriculture régénératrice, qui vise à revitaliser les sols dégradés, augmenter la biodiversité et lutter contre les changements climatiques en captant le CO2.
Le programme d’investissement mis sur pied par Nataïs consiste à développer un outil de mesure pour le calcul du stockage du carbone et à proposer à ses producteurs un contrat sur deux ans qui rémunère les engagements agroécologiques des agriculteurs et leur engagement pour la filière. Cette entente apporte au producteur un produit brut à l’hectare au moins 20 % supérieur à celui du maïs consommation. C’est vert et payant !