Les coûts de la biosécurité

14 mars 2017 | Avicole, Élevage

Le 5 mars dernier, des responsables de l’United States Department of Agriculture (USDA) ont identifié une forme létale de grippe aviaire chez un producteur à forfait pour Tyson Foods Inc. (Tyson). Les autorités ont alors ordonné à ce producteur du sud du Tennessee d’exterminer les 73 500 oiseaux de son élevage. Il s’agit du premier cas de grippe aviaire répertorié cette année chez nos voisins du sud.

À cet établissement, on élevait des oiseaux dits de reproduction (breeder) qui produisent à leur tour les œufs qui donnent naissance aux poulets de chair. Les acteurs de l’industrie savent que ces oiseaux ont une grande valeur pour leur production et par conséquent de tels incidents sont très coûteux. Les animaux des éleveurs se trouvant dans un rayon de dix kilomètres ont été mis en quarantaines pour que d’autres tests soient effectués. Tyson a aussitôt émis un communiqué sur son site web indiquant que les mesures nécessaires avaient été prises, qu’il n’y avait pas danger pour les humains et que sa production ne serait pas affectée.

La rapidité de l’intervention des autorités, de Tyson et de son producteur démontre bien que la biosécurité est un enjeu de premier plan tant pour la réputation que pour la profitabilité de l’industrie.

Le secteur à encore frais en mémoire l’épisode de grippe aviaire de 2014-2015 qui avait surtout affecté les producteurs de dindons et d’œufs avec l’extermination de 48 millions d’oiseaux. Malgré cela, c’est toute l’industrie avicole qui avait été affectée, entre autres, par la fermeture de plusieurs marchés à l’export et la baisse du prix dans le marché intérieur américain.

Pour démontrer la sensibilité de ce sujet, les autres producteurs ont annoncé l’accroissement de leurs mesures de biosécurité et la Corée du Sud a interdit la semaine dernière l’importation de poulet et d’œufs en provenance des États-Unis.

Les éleveurs qui observeront les mesures les plus strictes en matière de biosécurité et qui investiront dans l’implantation de contrôles d’accès minimiseront les risquent d’infection. Il s’agit d’un investissement qui générera un rendement au-delà de leur espérance.

Pierre

Pierre

Journaliste principal

Père fondateur d’Élevage et Cultures, Pierre a donné à la revue sa touche d’humour qui nous plaît tant. Vous pouvez retrouver tous ses articles traitant des actualités technologiques et scientifiques agricoles dans la Rubrique de Pierre.

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