Oh! La vache! Au Canada, un pour cent des déchets de plastique pénètrerait dans l’environnement. En 2016, cela représentait 29 000 tonnes de polymères difficilement décomposables. Parmi tous les scientifiques qui jonglent avec ce problème grandissant, des chercheurs autrichiens ont découvert que des bactéries qui évoluent dans le rumen des vaches sont en mesure de digérer certaines de ces résines de synthèse. Voilà peut-être un moyen durable de réduire une partie de cette pollution persistante.
Puisque les régimes des vaches contiennent déjà des polyesters végétaux naturels responsables de la digestion des aliments, il était possible que ces micro-organismes puissent raffoler de matériaux similaires, tels des plastiques. Trois chercheurs de l’Université des ressources naturelles et des sciences de la vie de Vienne se sont penchés sur trois types de polyesters. L’un, le polyéthylène téréphtalate est un polymère synthétique couramment utilisé dans les textiles et les emballages. Les deux autres consistaient en un plastique biodégradable souvent utilisé dans les sacs plastiques compostables et un matériau biosourcé fabriqué à partir de matière organique renouvelable.
Après avoir obtenu d’un abattoir du liquide de rumen contenant ces fameux micro-organismes, ils y ont placé les trois types de plastiques sous forme de poudre et de film. Résultat? Tout en démontrant une préférence pour le plastique en poudre, les bactéries sont parvenues à décomposer les trois plastiques. Par rapport à des recherches similaires menées sur des micro-organismes isolés, il est apparu que le liquide du rumen était plus efficace. Il resterait encore à faire les coûteuses recherches sur une grande échelle en plus d’étudier les mélanges de bactéries susceptibles de faire le meilleur travail de décomposition écologique.
Source : Phys.org