À 16 h 30, près de 80% des ménages américains ne savent toujours pas ce qu’ils mangeront pour souper. Par ailleurs, d’ici 2025, 20% des aliments consommés à domicile seront achetés en ligne. Une véritable révolution est donc en train de prendre forme dans l’industrie alimentaire. Et elle aura un impact majeur sur la production animale puisqu’elle permettra, entre autres, à des détaillants de desservir des de nouveaux marchés de niche plus exigeants sur la qualité du bétail et les spécifications de production.
Ces changements, c’est Don Close, analyste principal des protéines chez RaboResearch Food & Agribusiness qui les prédit, en ajoutant que cela se fera particulièrement sentir dans la sphère des denrées périssables telle la viande et jusque dans la popularité des repas complets en kit.
Le mouvement a vu le jour il y a quelques années, mais selon M. Close, la course s’est véritablement enclenchée en juin dernier, lorsque Amazon a mis 13,1 milliards de dollars US sur la table pour acquérir l’entreprise de distribution alimentaire de produits biologiques Whole Foods. Si bien qu’aujourd’hui, Whole Foods offre à ses clients principaux, dans quatre villes américaines, la livraison sans frais en moins de deux heures pour des achats de plus de 35$.
Selon M. Close, si l’industrie du bœuf veut éviter toute nouvelle baisse de la consommation, elle doit accepter ces changements et tout mettre en œuvre pour que le bœuf fasse partie intégrante de l’expérience de consommation, peu importe où il est acheté.
L’analyste insiste sur l’importance pour les producteurs, de miser sur la sélection génétique, sur l’augmentation rapide des produits de bœuf de marque et sur l’adoption de la technologie pour les programmes d’identification et de traçabilité des animaux.
Source : Drovers