Une nutritionniste a déjà avancé que c’était le stress qui faisait que les cochons avaient la queue en tire-bouchons. Dans les années 1950, en sélectionnant et élevant des générations de renards les plus dociles, le biologiste russe Dmitri Beliaïev s’est rendu compte que leur queue se recourbait. Il semble qu’en faisant de même pour le cochon, les éleveurs auraient mis en sommeil (ou réveillé) un gène qui lui a fait tournicoter la queue. On apprend aujourd’hui que certains porcs n’auraient pas un, mais deux appendices en tire-bouchon !
C’est au cours d’un dépistage des éjaculats avant des inséminations artificielles que les scientifiques ont remarqué que la queue raccourcie et tordue de certains spermatozoïdes les rendaient immobiles. Des chercheurs de l’université publique de recherche ETH de Zürich en Suisse ont identifié une mutation génétique qui cause ces spermatozoïdes défectueux chez les verrats.
En séquençant l’ensemble du génome de verrats présentant ce défaut, les scientifiques helvètes ont pu le comparer à celui d’animaux sains. Cela leur a permis de retrouver la mutation sous-jacente au défaut du sperme. Grâce à ces nouvelles découvertes, les éleveurs de porcs peuvent désormais faire tester spécifiquement des verrats reproducteurs pour cette mutation.
Source : ETH Zürich