Tous les marathoniens le savent. On ne s’envoie pas une poutine derrière la pomme d’Adam avant de se farcir une course de 42 km. Non seulement c’est comme mettre de l’eau dans le gaz, mais, à lui seul, le stress de l’événement suffit à perturber la digestion. Au Centre d’expertise en production ovine du Québec (CEPOQ), des chercheurs souhaitent étudier l’intérêt qu’il y aurait à diminuer l’alimentation des agneaux avant qu’ils ne prennent le chemin de l’abattoir.
Le Québec occupant le deuxième rang des provinces canadiennes pour la production ovine, il va de soi que l’accroissement de la rentabilité et de la compétitivité des entreprises, de même que l’amélioration génétique, la préoccupation pour la santé des troupeaux et la sécurité alimentaire sont l’objet d’études poussées.
Dans le cas du transport, les scientifiques voudraient pouvoir brosser un tableau précis des temps de trajets et d’attente aux abattoirs. L’instauration d’une telle grille de calcul permettrait d’établir un plan de jeûne standardisé à la ferme. Une diète qui serait bénéfique tant pour le producteur, le consommateur et le bien-être des agneaux.
Ne reste plus au CEPOQ qu’à trouver le financement pour mener à bien cette étude.