Par les temps qui courent, la main-d’œuvre agricole se fait de plus en plus chère et difficile à recruter. Pour compliquer encore davantage les choses, la récolte de fruits aussi fragiles que les framboises ne peut pas être laissée entre les mains de n’importe qui. Des chercheurs de l’Université de Plymouth (Angleterre) sont à mettre au point Robocrop, un automate aux tenailles délicates, mais capables de jauger la maturité du fruit avant de décider de le détacher ou non de sa branche.
À la suite de l’impact du Brexit, la pénurie de travailleurs serait encore plus criante en Angleterre. On y aurait constaté une baisse de 30 % des ouvriers saisonniers comparativement à l’été 2018. Pas étonnant, dans ce contexte que Hall Hunter, un des principaux producteurs de petits fruits du Royaume-Uni, ait choisi de mettre toute la gomme pour financer cette recherche.
Bardée de capteurs et de caméras 3D, la main de fer dont les algorithmes (encore eux !) font office de gant de velours serait en mesure de cueillir une framboise sans défense en moins de dix secondes. Mieux ! En une seule journée, épine ou pas, Robocrop pourrait déposer pas moins de 25 000 framboises dans ses petits paniers, un rythme 70 % plus élevé que celui d’un employé zélé. On ne laisserait à ce dernier que la tâche de trier les fruits à la main en fonction de leur maturité. Le chasseur-cueilleur électronique entrera probablement en production au cours de l’année prochaine.
Source: University of Plymouth