Vous avez déjà vu le film d’horreur Beginning of the end? En utilisant l’énergie nucléaire pour développer l’agriculture, des scientifiques avaient créé accidentellement des sauterelles géantes qui menaçaient Chicago. Mais, si jamais vous apercevez une sauterelle de trois kilos faire des bonds de dix mètres dans un champ cultivé, n’appelez pas l’armée. Il y a fort à parier qu’il s’agisse d’un robot sauteur qui scanne les cultures, identifie les mauvaises herbes et les maladies avant de les pulvériser.
Développé par la firme anglaise Haybeesee, le CropHopperfonctionne de façon autonome. Il prend des photos haute résolution sur une surface de 12 m² afin d’identifier des problèmes de taille inférieure à 1 mm. Grâce à son logiciel et à ses algorithmes il est en mesure d’identifier les mauvaises herbes et de repérer les ravageurs et les maladies sur les feuilles. Les données de vision industrielle sont traitées à bord, au fur et à mesure qu’elles sont capturées, afin que l’agriculteur puisse voir immédiatement où se trouvent les problèmes et envisager une réponse efficace.
Muni d’une “jambe” en fibre de carbone qui se tend comme un arc, l’appareil fait un saut toutes les quatre secondes, ce qui lui permet de couvrir 70 ha par jour. À la mi-temps de chaque saut, les quatre hélices se mettent en route pour augmenter la distance de déplacement et adoucir l’atterrissage. Ce mécanisme ingénieux rend les sauts cinq fois plus économes en énergie qu’un quadcopter standard. Contrairement à un drone, qui requiert une recharge de batterie toutes les 20 ou 30 minutes, le CropHopper peut sauter toute une journée sur trois charges de batterie et n’est soumis à aucune restriction de vol. Pour ne rien gâcher, il pourrait réduire de 50% ou plus l’utilisation des herbicides et procurer des augmentations de rendement de 25%.
Un vrai bond en avant!