Dans les années 1980, le mouvement Slow Food a vu le jour en réaction à la restauration rapide. On s’insurgeait contre la standardisation des goûts. On souhaitait aussi défendre la biodiversité, l’alimentation locale et le respect de l’environnement. Aujourd’hui, une firme qui fait dans le domaine de la sélection de poulets de chair parle de Slow Growth. Pour réduire les émissions de CO2 de ces oiseaux dont la croissance est prolongée d’environ deux semaines, il faut travailler sur l’efficacité de la race et sur son alimentation.
Si on en croit James Bentley, directeur technique de l’entreprise Hubbard, 85 % de l’empreinte environnementale d’une ration typique pour poulets de chair est due aux ingrédients qui leurs sont donnés. Pour réduire le potentiel de réchauffement climatique, l’alimentation est le principal facteur sur lequel il faut se pencher. Ainsi, l’utilisation des régimes riches en protéines adaptés à leurs besoins, en particulier les pourcentages d’acides aminés, contribue à diminuer l’impact des composants comme le soja non certifié.
Il est recommandé d’utiliser des ingrédients et de céréales de provenance locale et des aliments qui offrent le meilleur taux de conversion et qui possèdent une teneur en protéines qui correspond au régime alimentaire de la race de poulet élevée. Il faut par contre éviter l’usage du soja issu du changement direct d’affectation des terres et qui produit de plus grandes quantités de gaz à effet de serre. Quant aux sources alternatives de protéines d’origine végétale, algale, fongique et d’insecte ainsi que les sous-produits de levure, elles pointent à l’horizon, mais ne figurent pas encore parmi les solutions immédiates.
Source : Poultry World