En Angleterre, ces dernières décennies, les pratiques agricoles ont connu des bouleversements majeurs. Depuis 2002, la moitié des producteurs laitiers britanniques ont cessé leurs activités. Ceux qui restent ont de plus grands troupeaux et une plus grande productivité. Cela devrait les réjouir, mais cette augmentation de la taille du cheptel s’avère un terreau fertile pour la tuberculose bovine.
Une étude menée par l’Université d’Exeter et financée par le Biotechnology and Biological Sciences Research Council (BBSRC) conclue que les fermes qui comptaient plus de 150 têtes de bétail étaient 50 % plus susceptibles d’être affectées par une épidémie de tuberculose bovine que celles qui avaient moins de 50 animaux.
L’étude qui a comparé un échantillon de 503 fermes frappées par une vague de tuberculose à 808 fermes de contrôle dans les zones à risque élevé de tuberculose a également trouvé que les modes de production, l’alimentation et l’environnement géographique avaient aussi une incidence sur le développement de la maladie.
Pour chaque dix hectares de maïs, un des aliments préférés des blaireaux qui jouent un rôle dans la transmission de la maladie, le risque de contraction de la tuberculose augmente de 20%. Quant à l’alimentation d’ensilage, elle double le risque tant pour les fermes d’élevage bovin que de vaches laitières.