Dans l’industrie de l’élevage bovin, le virus de la diarrhée virale (BVDV) est un cauchemar. Non seulement la maladie peut-elle se transmettre au fœtus, mais les veaux qui y survivent sont infectés à vie et transmettent toutes sortes de pathogènes à leurs congénères. Pour combattre l’affection, des chercheurs américains ont utilisé la technologie d’édition de gènes. En modifiant légèrement le gène CD46 où se loge le virus, ce dernier ne s’y accroche plus. La technique s’avère efficace pour produire un veau résistant aux maladies.
En collaborant avec Acceligen, une société spécialisée dans la technologie d’élevage de précision, les scientifiques du département de l’Agriculture des États-Unis ont substitué six acides aminés dans le récepteur cellulaire CD46. Après avoir transplanté ces embryons modifiés dans des vaches porteuses, ils ont réalisé que la technique provoquait une réduction spectaculaire de la sensibilité au BVDV sans provoquer d’effets indésirables évidents.
Cette approche pourrait améliorer considérablement le bien-être des animaux, accroître la durabilité à long terme de la production bovine et offrir une opportunité de réduire l’utilisation d’antibiotiques dans l’agriculture, étant donné que l’infection par le BVDV expose les veaux à des risques de maladies bactériennes secondaires. Non, on n’arrêtera pas le progrès!
Source : PNAS Nexus