Pour le bien-être animal, l’Allemagne a exigé que les poules pondeuses ne soient plus élevées en cage après 2008. En 2016, l’arrêt volontaire du débecquage s’est ajouté. Mais ça ne s’est pas arrêté là. Dès 2022, plus question d’éliminer les poussins mâles de plus d’un jour. Et à compter du 1er janvier 2024, pour s’en débarrasser, il faudra connaître le sexe du poussin à naître avant le 7e jour d’incubation. Et pourquoi donc ? Les embryons pourraient ressentir la douleur dès ce moment-là. Devra-t-on ouvrir des orphelinats ?
Des chercheurs de l’Université de Leipzig (Allemagne) ont bien trouvé un marqueur permettant l’identification endocrinologique du genre dans l’œuf à couver, mais cette méthode de sexage in ovo ne peut être utilisée qu’au 9e jour du processus d’éclosion. Que faire alors en attendant l’affinement de la science ? Des scientifiques israéliens croient pouvoir mettre fin à l’abattage controversé de milliards de poussins mâles superflus d’un jour. Ils misent sur des poules génétiquement modifiées qui pondent des œufs dont seules les femelles éclosent. Fallait y penser !
Une équipe de la Volcani Center a utilisé l’édition génétique pour développer des poules qui ne donnent naissance qu’à des femelles. Cela fait suite à sept ans de recherche avec Huminn, la firme israélo-américaine spécialisée dans la production alimentaire durable commercialement viable. Ce sera la fin des mâles inutiles.
Sources :
– BBC News
– DW