À force de recherche et de croisements, de moins en moins de bœufs portent les cornes. Mais en attendant la domination des lignées sans panache, l’ébourgeonnage et l’écornage demeurent nécessaires pour protéger les travailleurs et les animaux des blessures et diminuer les pertes économiques.
Moins d’un mois après l’adoption par l’Assemblée nationale du projet de loi 54 qui modifie le statut juridique de l’animal, le faisant passer d’un bien meuble à un être doué de sensibilité, le Conseil national pour les soins aux animaux d’élevage augmente ses exigences. Depuis le 1er janvier 2016, pour atténuer la douleur des animaux, l’écornage doit être effectué avec l’utilisation d’un analgésique recommandé par un vétérinaire. Cette nouvelle norme s’applique également à la castration.
Selon le code de pratiques du Conseil national pour les soins aux animaux d’élevage, l’enlèvement des bourgeons de corne comporte moins de traumatisme tissulaire avant leur attachement au crâne, c’est-à-dire avant l’âge de 2 ou 3 mois.
En ce qui concerne la castration destinée à empêcher la reproduction indésirable, à réduire les agressions envers les humains et les autres bovins et à améliorer la qualité de la viande, il est toujours préférable de castrer les veaux le plus tôt possible et, de préférence, pendant la première semaine de vie pour minimiser la douleur.
Depuis janvier dernier, un analgésique est exigé pour la castration des taureaux de plus de 9 mois. À compter de janvier 2018, cette obligation d’utiliser un analgésique sera requise pour les taureaux de plus de six mois.
Après tout, ce n’est pas sorcier. Il suffit de se rappeler que tout ce qui se meuhhhhhhh, n’est pas un meuble !