On vous a peut-être déjà raconté que les hommes poilus et prématurément chauves débordent de testostérone et donc, de virilité. Or il semblerait, par ailleurs, que les vaches qui muent plus tôt que les autres au printemps seraient plus fertiles. C’est, du moins la corrélation qu’un professeur de la University of Arkansas System Division of Agriculture a pu établir. Non seulement leur taux de grossesse serait plus élevé, mais leurs veaux auraient un poids plus élevé au sevrage.
Ces travaux du professeur Jeremy Powell qui ont été réalisés à partir de quatre années de cueillette de données ont intrigué Jared Decker, un professeur de génétique bovine de l’Université du Missouri. Ce dernier s’intéresse à l’adaptation génétique des animaux à leur environnement et croit que cela pourrait être un élément crucial pour la performance des bovins de boucherie de reproduction. Selon lui, une vache qui est mieux adaptée au climat, à l’herbe qu’elle broute et à d’autres facteurs environnementaux se nourrirait mieux, aurait une meilleure croissance et se reproduirait mieux.
Grâce à une subvention de la National Institute of Food and Agriculture (NIFA), les deux chercheurs ont joint leurs forces et leur expertise. Le professeur Powell se penche aujourd’hui sur l’identification des marqueurs génétiques qui sont associés à la mue précoce. Ces marqueurs qu’il cherche sont en fait des mutations génétiques (appelées polymorphismes) qui seraient associées avec la perte du pelage d’hiver. En jumelant ses marqueurs à ceux du professeur Decker liés à l’adaptation environnementale, Jeremy Powell espère pouvoir mettre au point un test génétique simple qui pourrait aider les éleveurs à sélectionner très tôt les jeunes femelles à incorporer dans un troupeau d’élevage.
Source : Drovers