« La guerre, la guerre, c’est pas une raison pour se faire mal ! » Qui ne se souvient pas de cette réplique dans La Guerre des tuques ? Le conflit en Ukraine et la pénurie de blé qui en résulte nous rappellent que le riz, le blé et le maïs constituent 50 % des calories consommées dans le monde. Et comme à peine 30 plantes comblent 95 % des besoins alimentaires sur la planète, il serait sage d’adopter les quelque 30 000 autres espèces de plantes comestibles délaissées. Pour diminuer les risques de famines.
Selon un récent rapport du Centre international pour l’agriculture biosaline (ICBA) à Dubaï, la réintroduction de cultures sous-utilisées qui ne sont pas couramment commercialisées au niveau international aurait un double avantage. Elles fourniraient non seulement un système alimentaire plus diversifié et moins sujet aux pénuries causées par les futures crises climatiques, mais aussi des options nutritives et équilibrées pour l’avenir.
Contrairement au maïs, au blé et au riz, qui ne poussent pas bien dans les zones marginalisées, les cultures orphelines contribuent à la biodiversité et aident à atténuer les problèmes de la monoculture — dégradation des sols, forte utilisation de l’eau entraînant l’épuisement des sources d’eau souterraines, surutilisation des intrants chimiques causant la pollution des sols et de l’eau et une plus grande sensibilité aux ravageurs et aux maladies. Et comme elles ne garantissent pas toujours des rendements élevés, ce serait l’occasion parfaite pour se servir de l’édition du génome afin de maximiser leur efficacité.
Source : ICRISAT