Depuis tout petit, nous jouons avec des crayons à mine sans nous douter que les cristaux de graphite qui les composent recèlent un matériau quasi miraculeux, le graphène. En plus d’être 200 fois plus résistant que l’acier le plus robuste, ce composant d’une épaisseur d’un atome de carbone ne pèse que 0,77 mg/m2 et possède une conductivité thermique de 5000 watts par mètre kelvin. Des chercheurs australiens lui voient un grand avenir en agriculture. En voici quatre applications potentielles.
Nouveaux engrais à libération lente
De jeunes pousses ont déjà commencé à charger des micronutriments sur des poudres spécialement formulées sur un support de feuilles d’oxyde de graphène. On sait aussi appliquer une très fine couche de graphène sur des granulés d’engrais afin d’augmenter la résistance mécanique de l’engrais et réduire la poussière lors de l’application. En plus d’améliorer l’absorption de la fertilisation par les plantes, ils empêchent les pertes excessives de nutriments dans le sol et les cours d’eau.
Stimulateurs de croissance des plantes
Le graphène peut augmenter les taux de germination et stimuler la croissance des plantes. Il a été démontré, par exemple, que de faibles concentrations de graphène accélèrent la germination des graines de tomates. Il pénètre dans l’épiderme de la graine, ce qui lui permet de s’imbiber rapidement d’eau.
Agents antifongiques et antibactériens
L’oxyde de graphène a le potentiel d’inhiber la croissance mycélienne de trois champignons pathogènes en endommageant la membrane de leur microbiote, en modifiant le transport des électrons et le stress oxydatif. Il est également cytotoxique pour les bactéries E. coli et Pseudomonas aeruginosa.
Amplification de la puissance des pesticides
L’oxyde de graphène peut percer le tégument des insectes ravageurs et causer une perte d’eau rapide, en plus de faciliter la pénétration des insecticides.
Bien sûr, même si les matériaux à base de graphène sont actuellement considérés comme non dangereux, non toxiques et que certains sont biodégradables, il n’est pas question de faire l’économie de recherches supplémentaires sur les impacts environnementaux potentiels avant de donner le feu vert à leur utilisation dans le milieu agricole.
Source : Future Farming