Avec ses 55 millions de vaches qui broutent la pampa, l’Argentine est un important producteur de bœuf. Et comme les préoccupations reliées aux changements climatiques se font de plus en plus grandes, des chercheurs de l’Institut national de technologie agricole d’Argentine ont eu l’idée de mesurer la quantité de méthane produit par les ruminants. Il ne s’agissait pas tant d’amener les consommateurs à se convertir au véganisme qu’à voir ce qu’on pourrait faire de ces gaz à effet de serre et trouver des façons de les réduire.
Aux fins de l’exercice, les scientifiques sont allés à la source de la production de méthane, soit le rumen. Ils ont inséré un petit tube reliant ce premier estomac à des réservoirs gonflables installés sur le dos d’une dizaine de vaches. Les chercheurs ont réalisé que cette cuve à fermentation d’un animal de 550 kg pouvait produire entre 800 et 1 000 litres d’émissions par jour, soit suffisamment de combustible pour faire fonctionner une voiture ou un réfrigérateur pendant 24 heures.
Bien qu’ils n’envisagent pas d’appliquer cette technique, les chercheurs conçoivent que la ferme du futur pourrait « brancher » quelques vaches qui seraient ainsi en mesure de l’alimenter en énergie. Pour l’instant, les scientifiques procèdent à des essais de nouveaux régimes alimentaires visant à réduire la production de méthane. En remplaçant le grain par du trèfle et de la luzerne, il est déjà possible de réduire les émissions de méthane de 25%.
Source: Phys.org