Grâce à l’interdiction du clonage des animaux d’élevage et de vente de bétail cloné votée en septembre dernier par le parlement européen, les taureaux des vieux pays ont encore de belles saillies en perspectives. En revanche, la situation de leurs congénères asiatiques risque d’être sensiblement moins réjouissante.
À la suite d’une entente de coentreprise entre la société de biotechnologie chinoise Boyalife et l’entreprise sud-coréenne Sooam Biotech BoyaLife, le consortium projette dès 2016 de concevoir 100 000 embryons de vaches annuellement dans un premier temps, puis un million de bovins de boucherie clonés dans un complexe futuriste basé près de la ville côtière de Tianjin.
Le principal objectif de ce projet est une production de masse de veaux afin de satisfaire la demande chinoise croissante. Au fil des dernières décennies, l’augmentation du niveau de vie de nombreux Chinois a engendré un engouement pour la viande bovine de qualité supérieure. Aux dires de Xu Xiaochun , directeur général de BoyaLife, «le bœuf cloné est la viande la plus savoureuse qu’il m’a été donné de déguster». Mais le consortium ne se contentera pas de produire des animaux de boucherie. Il viserait apparemment à sauver des espèces en voie de disparition. Cela permettrait-il de faire passer plus facilement la pilule aux mouvements de protection des animaux ?
Quoi qu’il es soit, d’aucuns souhaiteront peut-être laisser les dirigeants de l’Empire du Milieu s’en régaler pendant un bon petit bout de temps avant de s’avancer vers le buffet chinois !
Sources : Financial Times / The Guardian