Si l’argent n’a pas d’odeur, le lisier de porc, lui, n’en manque pas. Avec les quelque 1530 fermes porcines du Québec qui élèvent annuellement 6,8 millions de bêtes, les concentrations d’effluves nauséabondes n’affectent pas que les néoruraux et les gentlemen fermiers qui s’installent de plus en plus à la campagne. Ayant flairé la bonne affaire, une entreprise américaine propose un nouvel additif qui permet de réduire de beaucoup les relents émanant des déjections animales. Ça ne sent peut-être pas encore le lilas, mais…
PigTek, la firme basée à Milford, en Indiana, met en marché le produit développé en Corée du Sud. La Formule 542 destinée à être utilisé dans les fosses à fumier contribue à restreindre les solides organiques et les odeurs sans affecter les niveaux d’azote. L’adjuvant, le premier à recourir à un mélange d’enzymes naturelles à base de plantes plutôt qu’à un bouillon microbien, permet de réduire de 90 % les odeurs pendant les saisons plus chaudes et de 80 % par temps plus froid. La dose initiale recommandée est de 35 parties par million (ex. : 35 l pour une fosse de 1M de litres). La dose d’entretien mensuel est de 10 parties par million.
Ces enzymes nourrissent les microbes existants dans le fumier, afin qu’ils puissent digérer les solides. Il en résulte une baisse significative des odeurs, des solides, des croûtes et de la mousse, tout en limitant considérablement les émissions d’ammoniac et de sulfure d’hydrogène. Pour ne rien gâcher, le produit réduit aussi la population de mouches qui n’ont nulle part où pondre leurs œufs en surface.