Au Moyen Âge, si tous ne mouraient pas de la peste noire, tous en étaient frappés. Elle aurait décimé entre 30 et 50 % de la population européenne. Aujourd’hui, c’est la peste porcine africaine (PPA) qui se répand aux troupeaux de suidés un peu partout dans le monde. Dans sa forme aigüe, près de 100 % des animaux infectés en décèdent. Si la PPA n’a encore jamais été détectée au Canada, la maladie inquiète. À défaut d’un vaccin, la découverte de marqueurs génétiques associés à la résistance à l’infection donne de l’espoir.
La sélection pour la résistance aux maladies a longtemps été considérée comme un moyen prometteur de réduire la prévalence de la maladie. Mais comme la transmission du gène de résistance à la PPA chez les porcs n’est pas avérée d’une génération à l’autre, l’utilisation de marqueurs génétiques pourrait assurer la permanence du changement génétique et permettre d’obtenir un troupeau capable de combattre l’affection. Appelé RELA, le gène associé à la résistance à l’infection par la PPA provoque une réaction excessive du système immunitaire une fois qu’il détecte le syndrome, ce qui peut en permettre la destruction immédiate.
L’incorporation d’éléments génétiques dans les stratégies de gestion de la maladie ouvrirait aussi la possibilité d’obtenir une protection élargie à plus d’une maladie. Si un marqueur fiable pour un caractère faiblement héréditaire est disponible, la sélection assistée par marqueur peut entraîner des progrès plus importants que la simple sélection basée sur les traits observables des animaux.
Source : Pig Progress