On a beau entendre parler de la transition agroécologique à tout bout de champ, quand arrive le temps de l’expliquer… Chapeau si vous viennent à la bouche les notions de diversification des cultures, d’usage de la biodiversité, de réduction de l’utilisation des engrais chimiques et de meilleure gestion de l’eau et des sols. Reste alors à faire les analyses physico-chimiques et microbiologiques des terres. Deux innovations émergent dans ces domaines : la spectroscopie en proche infrarouge et le cytomètre en flux.
Pour savoir si vos parcelles contiennent suffisamment de nutriments pour les plantes, s’il est nécessaire d’appliquer des fertilisants et en quelle quantité et pour mesurer le pH du sol afin de calibrer l’absorption des nutriments, Terra Mea, une jeune entreprise française propose une nouvelle technique d’analyse physico-chimique basée sur la spectroscopie. Si ce procédé n’apporte pas de résultats plus précis que l’examen traditionnel de la granulométrie, de la teneur des différents éléments minéraux et du fractionnement de la matière organique, elle la facilite, la rend plus rapide et plus complète à un coût moindre.
Quant à l’utilisation du cytomètre en flux lors de l’analyse microbiologique, elle permet de dénombrer les trois principales familles de micro-organismes du sol (champignons, bactéries et protistes). Grâce à ses quatre lasers et sa caméra, l’outil détermine s’ils sont vivants, morts ou en dormance. Il reste alors à se questionner sur la manière de favoriser la vie du sol par l’évolution des pratiques culturales. L’avantage de la spectroscopie en proche infrarouge est sa rapidité et sa non-destructivité. Elle permet d’obtenir des résultats en quelques secondes ou minutes, sans altérer l’échantillon analysé.